Montréal apicultrice

Montréal apicultrice

L'été dernier j'ai eu la chance d'accompagner différents apiculteurs urbains sur les toits de Montréal afin de documenter leur travail. Je n'avais pas encore publié ces photos, mais en ce début de printemps je crois que c'est un bon moment le faire!

Deux jour avec Alvéole:

Alvéole installe des ruches sur les toits des particuliers, des entreprises et des organisations de Montréal et les environs. La personne qui désire avoir une ruche chez elle paie Alvéole pour la ruche, l’installation ainsi que son entretien hebdoma…

Alvéole installe des ruches sur les toits des particuliers, des entreprises et des organisations de Montréal et les environs. La personne qui désire avoir une ruche chez elle paie Alvéole pour la ruche, l’installation ainsi que son entretien hebdomadaire à domicile. À la fin de chaque saison, Alvéole garantie une quantité de miel au propriétaire de la ruche, et garde le reste pour ensuite le vendre.

Ci-haut, les trois cofondateurs d'Alvéole, de gauche à droite, Alexandre McLean, Étienne Lapierre, et Declan Rankin Jardin.

Étienne Lapierre, l'un des trois cofondateurs d'Alvéole, ainsi qu' Angie Roman montent inspecter leur première ruche de la journée.

Étienne Lapierre, l'un des trois cofondateurs d'Alvéole, ainsi qu' Angie Roman montent inspecter leur première ruche de la journée.

Étienne Lapierre prépare le fumoir avec lequel il distribura un peu de fumée dans la ruche. La fumée déclenche chez les abeilles une peur instinctive de destruction imminente de la ruche, ce qui les emmene à se gaver immediatement de miel. Pendant q…

Étienne Lapierre prépare le fumoir avec lequel il distribura un peu de fumée dans la ruche. La fumée déclenche chez les abeilles une peur instinctive de destruction imminente de la ruche, ce qui les emmene à se gaver immediatement de miel. Pendant qu'elles se gavent de miel, elles se préocuppent beaucoup moins de l aprésence des mains intrusives de l'apiculteur.

Étienne Laprise inspecte les cadres, sur lesquelles se trouvent les différentes cellules. Cette inspection a plusieurs fonctions, mais la principale est la détection de la reine, afin de s'assurer qu'elle est toujours présente et en vie. Du même cou…

Étienne Laprise inspecte les cadres, sur lesquelles se trouvent les différentes cellules. Cette inspection a plusieurs fonctions, mais la principale est la détection de la reine, afin de s'assurer qu'elle est toujours présente et en vie. Du même coup, Étienne détruit toutes les cellules raoyales qu'il peut trouver. Celles-ci abritent des larves de reines que la colonie produit par instinct lorsque la ruche devient trop grosse. Si l'une de ces reines voyaient le jour, il y aurait danger d'essaimage, ce processus où une reine quitte la ruche avec la moitié des individus, afin d'aller coloniser un nouvel endroit. Pour un apiculteur, cela signifie la perte de la motiié des effectifs producteurs de miel. L'essaimage peut aussi être un problème en milieu urbain, car on ne sait jamais où la nouvelle colonie décidera d'établir résidence... dans un arbre creux, un entre-toit, ou une fenêtre de maison! C'est pourquoi trouver et détruire les cellules royales est un tâche si importante.

Un à un, les cadres sont retirés pour inspection.

Un à un, les cadres sont retirés pour inspection.

Étienne et Angie viennent installer une hausse (étage supplémentaire contenant des cadres vides) aux ruches de ce résidant du plateau Mont-Royal. Puisque les cellules royales contenant des reines protentielles sont systématiquement éliminées, la col…

Étienne et Angie viennent installer une hausse (étage supplémentaire contenant des cadres vides) aux ruches de ce résidant du plateau Mont-Royal. Puisque les cellules royales contenant des reines protentielles sont systématiquement éliminées, la colonie ne peut essaimer et la population augmente. Lorsque les étages initaux sont saturées d'individus, les apiculteurs ajoutent une hausse à la ruche.

Toute la famille participe à l'inspection et la dégustation.

Toute la famille participe à l'inspection et la dégustation.

Angie est à la recherche de la reine et des cellules royales.

Angie est à la recherche de la reine et des cellules royales.

C'est par ici, la base de la ruche, qu'entent et sortent les abeilles

C'est par ici, la base de la ruche, qu'entent et sortent les abeilles

Les ruches se trouvent parfois dans la cour arrière des résidants, quand l'espace le permet.

Les ruches se trouvent parfois dans la cour arrière des résidants, quand l'espace le permet.

Declan Rankin, un autre cofondateur, est sur le toit de l'Accueil Bono, dans le Vieux-Montréal, où se trouvent, sur le toit de l'institution, 3 ruches. Ici, Alvéole a démarré un partenariat avec l'organisme venant en aide aux sans-abri en installant…

Declan Rankin, un autre cofondateur, est sur le toit de l'Accueil Bono, dans le Vieux-Montréal, où se trouvent, sur le toit de l'institution, 3 ruches. Ici, Alvéole a démarré un partenariat avec l'organisme venant en aide aux sans-abri en installant à rabais des ruches, afin d'enseigner aux bénéficiaires comment prendre soin des abeilles. Les responsables de l'accueil affirment qu'environ une dizaine de personnes qui fréquentent l'établissement s'impliquent dans le programme d'apiculture et qu'ils en retirent une satisfaction qu'ils ne trouvent pas ailleurs. En effet, avoir des dizaines de milliers de petits individus ailés sous sa responsabilité n'est pas une tâche qu'on prend à la légère, et ceux qui s'impliquent sur le toit de l'accueil semblent prendre la tâche très au sérieux.

Un des usagers de l'Accueil Bono, qui manipule régulièrement les ruches, sous la supervision d'Alvéole.

Un des usagers de l'Accueil Bono, qui manipule régulièrement les ruches, sous la supervision d'Alvéole.

Un usager de l'Accueil Bono referme la ruche, suite à l'inspection.

Un usager de l'Accueil Bono referme la ruche, suite à l'inspection.

Les usagers semblent apprécier la présence des abeilles sur leur toit.

Les usagers semblent apprécier la présence des abeilles sur leur toit.

Sur le toit de la Tohu avec la coopérative Miel Montréal:

Pour Miel Montréal, une coopérative qui compte 150 membres passionnées d’abeilles, il est important de ralentir la cadence d’installation de ruches en territoire urbain, car, selon eux, les ressources florales de la métropole ne sont pas infinies et…

Pour Miel Montréal, une coopérative qui compte 150 membres passionnées d’abeilles, il est important de ralentir la cadence d’installation de ruches en territoire urbain, car, selon eux, les ressources florales de la métropole ne sont pas infinies et pourraient être rapidement atteintes dans certains quartiers où l’apiculture est le plus à la mode. 
Malgré son nom, aujourd’hui, la coop ne se concentre plus que sur les abeilles, mais plutôt sur la sensibilisation et l’éducation par rapport aux différents insectes pollinisateurs indigènes. Car l’abeille mellifère, qui a été introduite en Amérique à partir de l’Europe, est plutôt mal adaptée aux basses températures, et ne peut supporter l’hiver sans l’intervention de l’apiculteur.

Ci-haut, Mathieu Boyd montent sur le toit de la Tohu, où la coopérative entretient deux ruches.

Michael, un apiculteur d'expérience maintenant à l'emploi de Miel Montréal, enfume légèrement la ruche, afin de calmer les abeilles avant de procéder à l'inspection des cadres.

Michael, un apiculteur d'expérience maintenant à l'emploi de Miel Montréal, enfume légèrement la ruche, afin de calmer les abeilles avant de procéder à l'inspection des cadres.

Mathieu inspecte les cadres.

Mathieu inspecte les cadres.

Michael inspecte chacun des cadres.

Michael inspecte chacun des cadres.

Michael.

Michael.

Expats de Tadoussac - Lola Froissart

Expats de Tadoussac - Lola Froissart

Loin de sa Belgique natale, c’est complètement par hasard que Lolita s’est retrouvée pour la première fois à Tadoussac. Alors qu’elle sillonnait la rive nord du St-Laurent sur le pouce, elle fut embarquée par deux filles qui la convainquirent qu’elle ne pouvait visiter la région sans s’arrêter quelques jours à Tadoussac. Elle y passa finalement les trois derniers mois de son voyage au Québec. Ce n’est que deux ans plus tard, qu’elle décida de venir s’y installer. À Tournai, en Belgique, Lolita avait eu plusieurs professions, mais l’ambiance générale et les possibilités d’emploi étaient décevantes. À Tadoussac, les opportunités étaient multiples, dans divers domaines et elle était libre de choisir.

Tadoussac, pour Lolita, est complètement bipolaire. Intense et épuisant l’été en raison de tous les touristes, l’hiver est calme et paisible et on peut marcher des heures sans croiser personne. C’est la saison qu’elle préfère, car elle a enfin le temps de se recentrer sur elle-même et de finir tous ses projets personnels. Elle a l’impression que ce n’est pas elle qui a choisi de vivre à cet endroit, mais que c’est Tadoussac qui l’a accepté.

Se laissant porter par la vie, qui sait où elle sera demain.

Texte par ma copine Nika Deslauriers


Anne-Marie Provost

Anne-Marie Provost

Un portrait pour Anne-Marie Provost, journaliste pour le 24H et rédactrice en chef de Quartier Hochelaga.

Réalisé dans mon studio, à Montréal.